Mon arrivée sur la scène escalade et l'atteinte du haut niveau (ft. Ina Plassoux)

Mon arrivée sur la scène escalade et l'atteinte du haut niveau (ft. Ina Plassoux)

J'ai commencé l’escalade il y a maintenant 10 ans avec mon collège et mes parents. Après 8 ans de gym et avoir testé pleins de sports, je découvre LE sport le plus stylé du monde. Je me suis donc licenciée dans le club du coin pour commencer à participer aux compétitions régionales et nationales. Lors de ma deuxième année étant hyper motivée pour progresser et faire de la compétition je rejoins un petit groupe d'entraînement avec qui je vais faire du panneau tous les samedi. C’est là-bas que je découvre la chose que j’aime le plus dans l’entrainement en escalade: les séances de resi à muerte  (oui oui vous avez bien lu).

Pour mes années U18, voulant encore plus progresser et m’investir dans ce sport. Je pars à au club de Quimper qui est en Bretagne, le club formateur des jeunes. J’y ai trouvé un super groupe d'entraînement avec une superbe ambiance. On est loin de ce qui peut se faire aujourd’hui pour les jeunes avides de compétitions et de performance mais pour l’époque et pour la Bretagne c’était top!

Pendant 4 années je progresse de jour en jour mais l’escalade c’est dur alors je me prends des grandes claques sur les compétitions nationales mais j’aime bien donc j’y retourne et ça me motive encore plus pour m’entrainer plus fort!

Après un an de pause pour me consacrer à 200% à mes études supérieures, je reprends l’escalade pour ma dernière année U20. Ma reprise fut un long chemin de croix (car passer un an assise sur une chaise n’a jamais fait progresser personne en escalade je pense…) mais je termine mes années jeunes sur ma première finale de championnat de France. Forcément cela me montre que le travail et la persévérance paye et que je progresse. Je décide donc de repartir pour minimum deux saisons de compétitions en seniors à m’entrainer plein gaz pour réussir à atteindre ce qui est devenu mon objectif: Rentrer en équipe de France de difficulté pour participer à mes premières compétitions internationales. En parallèle de l’escalade de compétition je découvre aussi la falaise mais bon, je ne vais pas vous dessiner une carte de France. Quand tu habites en bretagne tu ne descend pas tous les weekend à Ceüse…

Après une première année senior ou je me rapproche petit à petit de mes objectifs le covid met le monde de la compétition sur pause. Bien évidemment, ce serait mal me connaître que de penser que j'allais attendre tranquillement  dans mon canapé que ça passe. De plus, je suis persuadée qu’à un moment, les compétitions vont reprendre et qu’il faudra être prête! Je m’entraine donc comme une dingue matin/midi/soir chez moi. Cela me permet aussi de me remettre d’une double opération des mains qui m’a fait perdre une bonne partie de ma force doigt. 

Le plan se déroule comme prévu, les compétitions reprennent et je me qualifie pour ma première coupe du monde.

Cette sélection est une sorte de tournant dans ma vie de grimpeuse. Je découvre le vrai haut niveau en escalade et ses exigences. Cela me plait et me montre encore que le travail et la persévérance paye donc je décide de repartir pour plusieurs saisons de compétitions en seniors (cette fois je ne me suis pas mis de limite..)  à m'entraîner plein gaz mais bien sûr..avec de nouveaux objectifs et ambitions.

Il y a un an, après avoir terminé mes études de kiné en Bretagne. Je mets le cap sur Chambéry en Savoie pour continuer à progresser, trouver de l’émulation, des structures plus adaptées au haut niveau et me rapprocher des falaises.

Cette saison je suis de nouveau sélectionnée en équipe de France pour quelques Coupe du monde et d’Europe. Je n’ai pas tout à fait atteint mes objectifs mais il y a eu beaucoup de positifs sur les compétitions nationales et internationales. Cela me montre encooore que le travail et la perseverance…. blablabla t’as compris je répète pour la troisième fois la même chose. Je repars donc cette saison plus motivée que jamais pour atteindre de nouveaux objectifs en compétition comme en falaise. Aujourd’hui je travaille à mi-temps en tant que kinésithérapeute, ce qui me laisse beaucoup de temps pour m'entraîner comme il faut. 


L’escalade est un sport si varié et avec tellement de facettes que nous pouvons sans cesse  se réinventer et trouver de nouveaux objectifs sans jamais se lasser c’est ce qui m’a permis de rester motivée. A 13 ans quand j’ai commencé l’escalade je ne pensais sans doute pas que 10 ans plus tard ma vie tournerait autour de ce sport, que j’aurais progressé ainsi que je ferais encore de la compétition.